La musicothérapie : se soigner par la musique

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Comme son nom l’indique, la musicothérapie utilise les sons, les rythmes et les mélodies pour soigner toutes sortes de maux. Considérée comme une pratique d’art-thérapie, la musique permet aux patients d’aller mieux par le biais de deux approches : la forme active et la forme passive. La forme active consiste à effectuer une pratique corporelle directe, comme chanter, jouer d’un instrument de façon improvisée ou réaliser des mouvements rythmiques sur de la musique déjà existante.

La forme passive – ou réceptive – consiste à profiter de l’écoute musicale pour stimuler la concentration, la créativité et la mémoire. La musique étant particulièrement liée aux souvenirs, elle a aussi la capacité de faire ressurgir ou naître d’intenses émotions. Ainsi, elle est un médium à la fois utilisé comme moyen d’expression, de réflexion, de communication et d’analyse relationnelle. Si seulement 5% de la population n’est pas réceptive à la musique, tous les autres peuvent profiter des bienfaits de la musicothérapie, puisqu’elle ne demande aucun prérequis technique.

Quels sont les bienfaits ?

Les sons agissent sur nous de manière concrète et matérielle : un bruit de rivière aura une fréquence et des vibrations plus apaisantes que celles d’une fourchette qui grince sur une assiette. Et il en va de même avec la musique, puisqu’un morceau de classique calme et améliore la concentration, tandis que de la techno augmente le rythme cardiaque et excite. Jouée ou écoutée, une musique plaisante agit directement sur notre taux d’hormones et active notre « circuit de récompense ». Elle diminue le cortisol – responsable du stress – libère de la sérotonine, de l’ocytocine, de l’endorphine et de la dopamine, ayant respectivement des vertus antidépressives, apaisantes, calmantes et euphorisantes.

La musicothérapie utilise ainsi l’harmonie acoustique pour accroitre la joie de vivre. Elle réduit l’anxiété ainsi que la douleur physique, ralentit le rythme cardiaque et offre une détente corporelle. Pour ces raisons, elle améliore l’humeur et le sommeil. Mais elle permet aussi d’aider à libérer les émotions, puis à les exprimer. La musicothérapie soigne des pathologies très différentes, puisqu’elle soutient et apaise des personnes souffrant de schizophrénie, d’autisme, de la maladie de Parkinson, de dépression, de traumatismes divers ou de démence. Pour finir, la musique développe plusieurs fonctions cognitives, socio-affectives et psychomotrices. La musicothérapie augmente donc le bien-être général, aide à reconnecter avec ses émotions, améliore la confiance en soi, réduit les difficultés relationnelles et soigne les traumatismes.

Comment se déroule une séance de musicothérapie ?

Avant de commencer un traitement par la musique, le thérapeute réalise un premier test pour cerner les besoins du patient et vérifier qu’il soit bien réceptif à la musique. Suite à cela, le thérapeute propose au patient toute une série d’activités en lien avec la musique : essayer un instrument, improviser un chant, effectuer des sons inédits, taper un rythme choisi, etc. Dans le prolongement de cette première approche, le thérapeute met en place un traitement – actif ou réceptif – adapté au patient, ayant des objectifs précis et à court terme.

L’idée est donc d’augmenter petit à petit le bien-être du patient grâce à de petits exercices personnalisés. Même si la musique est l’outil thérapeutique principal, ce traitement sollicite bien plus que l’ouïe, puisqu’il développe aussi un travail sur le corporel, le mouvement et la respiration.