Tout savoir sur le syndrome des ovaires polykystiques

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Le terme “polykystique” signifie littéralement “qui contient de nombreux kystes”. Les kystes sont de petites poches emplies d’air, de gaz ou de liquide qui peuvent se former sur plusieurs parties du corps. On parle de syndrome des ovaires polykystiques lorsque les ovaires augmentent de volume à cause de la présence de plusieurs petits kystes. Cette maladie gynécologique endocrinienne chronique d’origine imprécise, mais avec probablement une composante génétique et environnementale, concerne essentiellement les jeunes femmes.

Quels sont les symptômes ?
  • Trouble de l’ovulation : la rareté ou l’absence d’ovulations (dysovulation ou anovulation) se traduit par des cycles irréguliers, longs de plus de 35 à 40 jours, voire par l’absence totale de règles (aménorrhée). Ces troubles provoquent une infertilité chez environ la moitié des femmes présentant un SOPK.
  • Hyperandrogénie : la production excessive de testostérone se traduit par une hyperpilosité chez 70% des femmes atteintes de SOPK, de l’acné et une chute des cheveux (alopécie).
  • Syndrome métabolique : l’adiposité excessive provoquée par l’hyperandrogénie prédispose à l’insulinorésistance et au diabète. Les patientes présentent aussi une élévation du risque d’hypertension artérielle et de maladies cardiovasculaires
Quelles sont les complications possibles ?
  • Un surpoids ou une obésité. Lors d’un SOPK, on remarque une augmentation du taux d’insuline dans le sang, qui peut provoquer un surpoids ou une obésité, car le surpoids interfère dans l’ovulation et augmente la difficulté à tomber enceinte.
  • Des troubles liés au cholestérol
  • Du diabète
  • Des maladies cardiovasculaires
  • Une infertilité
  • Une augmentation du risque du cancer de l’endomètre après cinquante ans probablement lié aux cycles espacés et à l’absence de règles sur l’endomètre.

Les traitements

Pour le moment, un traitement curatif pour le SOPK n’existe pas. Le traitement actuel aide à gérer les symptômes et à réduire la survenue de complications.

En général, le traitement du syndrome des ovaires polykystiques comprend des règles hygiéno-diététiques en vue d’une perte de poids (par exemple de l’exercice physique, un régime alimentaire équilibré, etc.) et des médicaments.

Dans les cas où les changements du mode de vie ne sont pas suffisants pour aider à gérer le SOPK, un traitement par metformine peut être conseillé en plus des règles hygiéno-diététiques. La metformine n’est pas spécifiquement conçue pour le SOPK. Par contre, son mécanisme d’action permet à votre organisme de devenir plus sensible à l’insuline ce qui impacte l’équilibre hormonal.