Crise d’adolescence : pourquoi et comment la gérer ?

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À chaque changement de statut, on découvre sa crise : celle des “terrible two” vers deux ans, lorsque bébé devient un petit enfant, celle des 7 ans, lors du passage de petit enfant à enfant, et celle où l’enfant bascule dans l’adolescence, qui correspond en général à l’entrée au collège. Si certains traversent l’adolescence sans encombres, la plupart sont confrontés à une crise, plus ou moins intense.

Les causes

En plus des changements psychologiques et physiques, transformations pas toujours faciles à accepter, le bouleversement hormonal pèse beaucoup dans la balance. Sans compter la fatigue qui accompagne ces changements, accentuée par l’attention qui est demandée au collège toute la journée.

Le décalage que ressentent les adolescents avec leurs parents peut intensifier cette crise : décalage au niveau des centres d’intérêt et du langage, ce qui rend la communication difficile.

La durée de la crise varie d’un adolescent à l’autre. Il n’y a pas d’âge moyen. Rappelons que l’adolescence couvre une période qui va de 11 à 19 ans.

Les signes
  • Une opposition de plus en plus forte à l’autorité parentale, voire un rejet
  • Une petite régression : l’ado n’a souvent plus envie de se laver et mange n’importe comment
  • Des sautes d’humeur, souvent liées aux hormones
  • Une difficulté à respecter les règles, à la maison comme à l’école, voire une volonté de les transgresser
  • La perte d’intérêt pour les passions d’enfance et les nouvelles addictions (jeux vidéo, smartphone…)

Les signes les plus graves
  • La chute des résultats scolaires, et de manière générale le changement de comportement à l’école (absentéisme, mots des professeurs dans le carnet signalant une insolence inhabituelle…)
  • L’agressivité
  • Un état de tristesse quasi permanent
  • Des angoisses liées à la volonté d’appartenir à un groupe ou de ressembler à certaines personnes, et au fait de se forcer à être quelqu’un d’autre.
  • Le repli sur soi (il s’isole dans sa chambre, ne voit plus ses amis…)
  • Les plaintes corporelles : maux de ventre, maux de tête…
  • Une prise de poids ou une perte de poids rapide
  • Des conduites à risque, comme la consommation d’alcool, de drogues…